Réponse des signataires à la lettre ouverte de SERVIER

Le 7 septembre 2015, M. Olivier Laureau, président du laboratoire SERVIER, a publié sur son site une lettre ouverte aux signataires du Manifeste.

Cette lettre commence par cette phrase :

« Le Mediator a entrainé chez certains patients des effets indésirables sérieux pour lesquels une réparation et une indemnisation sont nécessaires. Nous vivons ce drame avec gravité, respect et compassion pour les patients et leurs proches. »

 

Cette affirmation ne correspond pas à la réalité, comme nous l’avons montré en publiant les échanges de courriers que subissent notamment les centaines de victimes ayant fait appel à l’ONIAM.

Les signataires du Manifeste ont donc décidé de faire la réponse suivante au président du laboratoire SERVIER :

Paris le mardi 15 septembre 2015

M. Olivier Laureau,
Président du laboratoire SERVIER

Monsieur,

Nous avons pris connaissance avec consternation de votre lettre ouverte du 7 septembre 2015 en réponse à notre manifeste. La réalité de la maltraitance des victimes du Mediator tout au long de leurs démarches légitimes d’indemnisation est hélas, avérée.  

En effet, si vos avocats déclarent publiquement avoir reçu comme seule mission d’indemniser ces victimes, leur attitude témoigne d’une hostilité constante à ce processus d’indemnisation, dans les procédures civiles mais également devant l’ONIAM, ainsi que cela est démontré sur notre site : http://www.manifestedes30.com/le-calvaire-des-victimes-du-mediator/

D’autre part, le directeur de l’ONIAM nous confirme l’augmentation préoccupante depuis cet été du nombre de dossiers déposés à l’ONIAM qui devront être, dans un premier temps, indemnisés par l’argent public en raison de votre refus récent de suivre les avis du collège d’experts indépendants adossé à l’ONIAM.

L’obstination du laboratoire SERVIER à prétendre agir dans l’intérêt des victimes, en contradiction avec l’évidence de nombreux témoignages, est tout simplement indécente.

Votre défense, pour légale qu’elle soit, ne peut donc en aucun cas être qualifiée, ainsi que vous l’écrivez, comme étant empreinte de “gravité”, “respect”, et encore moins “compassion”.

Nous, signataires du manifeste des 30, maintenons l’ensemble de nos propos en réitérant l’expression de notre profonde inquiétude s’agissant du traitement réservé aux victimes du MEDIATOR. Nous réitérons également notre interpellation de la communauté médicale et de ses sociétés savantes en particulier, afin qu’elles reconsidèrent leurs partenariats avec le groupe SERVIER. »

Les signataires du manifeste des 30